In Each & Every One est un album joyeux, un album passionné, et un album fou ! 

Intrigué par une ouverture d'album contemplative, l'auditeur qui poursuivra son écoute se trouvera embarqué par une tornade d'énergie, de saxo, de ryhtmes et de danse. Qu'importe l'entreprise de déconstruction structurelle de chaque morceau, qu'importe les cadres (du jazz ? des accents afro-beats ? une pointe d'électro ?), Polar Bear fait retrouver in each and everyone un élan d'euphorie. Sans vraiment comprendre, on se retrouve pieds nus au milieu du salon, impliqué dans une danse préhistorique faite de soubresauts, roulements d'épaules et petits pas.

La fin de l'album privilégie les lentes divagations des cuivres aux folies percussionnistes, mais cette expérience d'écoute est tellement singulière et réjouissante qu'il serait préjudiciable de la manquer.

Dernier conseil : A écouter fort, ou au casque !

Notation : 8/10

En écoute sur Deezer, Bandcamp.

Le genre de morceaux astronomique qui fait danser les foules saoules et transpirantes. Une douceur du chant et la libération quand réapparaissent les beats.

On pourrait même imaginer la scène d'un premier baiser dans un film d'auteur genre "nouveau cinéma français" avec Léa Seydoux, dans une fête en appartement où on a sorti le stroboscope et ou les t-shirts blancs sont fluorescents. La belle danse et le clochard la fixe puis se rapproche. Sans se parler ni se regarder, ils se mettent à danser puis s'enlacer.

Nous ne vous donnerons pas la suite du film, qui à coup sûr va approfondir mais sans parole (les regards parleront d'eux-même) la relation complexe d'un amour bourgeois-bohême parisien où lui fume trop et elle rêve d'ailleurs. Le "nouveau cinéma français" quoi...

En tout cas, ce morceau nous reste dans la tête depuis quelques semaines et donne envie de groover. Avec Léa Seydoux pourquoi pas.

Dans la famille psyche-pop aérienne aux méga-productions maximalistes qui font marcher la stéréo jusqu'à la nausée, voici les cousins californiens.

Passé la claque MGMT (époque Congratulations...) ou Tame Impala, le coup de coeur Jacco Gardner, on a écouté pas mal de trucs du genre avec souvent de l'ennui, de l'ennui, de l'ennui. L'impression d'avoir devant nous une bande de guitaristes indies complètement aveugles, qui croient être originaux alors qu'entourés d'une centaine d'autres clones allant dans la même direction.

Peu de détails distinguent Painted Palms de cette nébuleuse endormie, peut-être les nappes électroniques primant sur les contorsions guitaériennes, mais l'efficacité des 12 titres est telle qu'on en oublie notre agacement psyche-pop retro. Fait de mélodies bubble-gum addictives chantées par des beach-boys adolescents, Forever  (qui pourtant a ce visuel faussement arty complètement repoussant) nous ramène souvent à lui. Et d'autant plus souvent maintenant que le soleil est présent.

Notation : 7/10

En écoute sur Deezer et Bandcamp.